Interview met Salif Keita
Dat er op tropicalidad.be bitter weinig interviews de revue passeren, zal de trouwe lezer al wel gemerkt hebben. Niet dat de gemiddelde wereldmuziek-artiest niets te vertellen heeft, au contraire, prangend tijdsgebrek hield ons eerder tegen. Daar zou wel eens verandering in kunnen komen, want nieuw bloed vervoegt de rangen van tropicalidad.be. Tim is de naam en heeft in de afgelopen jaren zijn strepen verdiend qua mensen voor zijn microfoon krijgen. Bij wijze van introductie diepte hij uit zijn archief een interview op met Salif Keita — die zich sinds zijn passage op Sfinks 2006 hier een heldenstatus heeft aangemeten. In 2005 zakte de Golden Voice uit Mali af naar de Warande in Turnhout om zijn plaat M'Bemba voor te stellen, waar Tim hem voor een interview kon strikken. Veel leesplezier!Bonsoir Salif, bienvenue ici à Turnhout.
Salif Keita: «Merci»
La danse est très importante dans la culture Africaine. Quand vous entrez encore une fois dans une salle plein de sièges, comme ici ce soir, cela vous fait penser quoi?
Salif Keita: «Cela me fait penser surtout que je dois faire danser les gens. Partout ou je passe je dois faire danser les gens. La musique africaine est faite pour danser. Il y a des exceptions, mais des gens qui dansent qu'avec la mort sont fataliste. La danse fait partie de nous. Que se soit pour la mort ou pas, les africains dansent. Notre musique veut aussi faire réfléchir les gens, on veut leur dire des choses, mais la plupart du temps on veut les faire danser.»
Le nouveau album, 'Mbemba', est en partie enregistré à votre nouvelle studio au Mali. C'est un rêve qui s'accompli la?
Salif Keita: «Oui tout à fait ! Avec tout le temps que j'ai passé à l'étranger, il fallait quand même que je fasse quelque chose pour le Mali aussi. Je suis très content que j'ai construit ce studio maintenant, qui n'est d'ailleurs pas la pour moi tout seule, mais pour tout le Mali, pour les jeunes musiciens qui veulent faire quelque chose de bien pour leur carrière.»
Vous êtes un des plus grandes artistes du Mali, mais aujourd'hui il y'en a beaucoup des autres, pensons à des gens comme Habib Koité ou Oumou Sangare. Vous faites des concerts partout dans le monde ou la plupart de votre publique ne comprend rien de votre musique mais néanmoins l'aime beaucoup. C'est quoi qui donne la musique Malienne cette universalité?
Salif Keita: «La musique Malienne est une musique naturelle comme la musique Africaine en générale. Elle est très pure et avec toutes les ethnies et toutes les cultures au Mali elle est presque inépuisable. La culture du Mali est très riche; c'est une vieille civilisation de plusieurs centaines d'années. Les gens aiment des choses qui ont un sens naturel parce qu'ils font partie eux même de la nature.»
Le titre de l'album, 'Mbemba', veut dire 'ancêtre'...
Salif Keita: «Oui c'est correcte.»
Un de vos ancêtres est aussi un des plus grands figures dans l'histoire du Mali. Je parle bien sur de Soundiata Keita, le fondateur de l'empire Mandingue. Etre un Keita au Mali aujourd'hui, ça veut dire quoi?
Salif Keita: «Etre un Keita au Mali bon… disons premièrement que politiquement au Mali nous sommes une démocratie maintenant, donc être un Keita ça rappelle surtout à l'histoire, à la culture.»
Les Keita faisaient partie de la caste des nobles et cela venait avec des limitations; devenir musicien cela ne se faisait pas étant Keita. Pour un européen ce système de castes, qui a des similarités avec le système indienne, est un peux difficile à comprendre. Comment ce système fonctionnait-t-il?
Salif Keita: «C'était une sorte de démocratie traditionnelle qui était tracé par Soundiata Keita pour arrêter tous les guerres. Il avait arrêté tous les guerres et pour maintenir la paix il a donné la musique à certains, l'artisanat à des autres et le militaire à certains autres encore ; il a donc doté chacun des ethnies d'une tache bien définie et c'est ça qui a effacé toutes les discriminations entre les différents ethnies au Mandingue depuis le treizième siècle!»
Vous faites une remarque plutôt importante la ; tout autour il y a des guerres civiles mais au Mali il n'y a pas cela et ça fait même que des musiciens comme par exemple Tiken Jah Fakoly, qui est originaire du Cote d'Ivoire, s'enfuit justement vers votre pays.
Salif Keita: «Justement parce que le Mali est un pays de paix. Il n'y a pas eu de guerre ethnique depuis le treizième siècle et il n'y en aura pas! Inch Allah! Si dieux le veut!»
De votre avant-dernier disque, 'Moussou', il y avait aussi une version avec des remix. D'ou est venue cette idée?
Salif Keita: «Aujourd'hui quand on fait de la musique, les gens vont prendre ce que tu as fait pour en faire ce qu'ils veulent avec cette matière. Cela est quelque chose de bien parce que cela ouvre des portes pour ta musique à un publique nouveau. J'ai beaucoup aimé cela et j'était très content du résultat.»
Cette été il y avait cette grande manifestation en aide de l'Afrique, Live 8, fondé par Bob Geldof. Beaucoup de gens ont aimé cela justement parce que c'était en aide de l'Afrique, mais il y avait aussi des critiques qui disaient qu'une manifestation pour l'Afrique devrait parler plus de l'Afrique préférablement par les Africains eux mêmes.
Salif Keita: «Oui, mais les Africains c'est des animaux non? Ils peuvent pas parler, ils sont incapables et c'est pourquoi les blancs prennent leur place ! Encore une fois on voit une telle initiative sur l'Afrique sans les Africains!»
Un autre grand obstacle que vous avez survécu c'est le fait que vous êtes né albino, un Africain blanc disons. Ici en Europe un albino ça va peut-être faire tourner les têtes des gens sur la rue, mais en Afrique ça peut avoir des conséquences plus profondes. Ca veut dire quoi exactement être né albino au Mali?
Salif Keita: «Ca dépend beaucoup des cultures et des traditions et des régions, mais en général nous sommes exposées à pas malle de violence et de jugements négatives et tout cela rend la vie très difficile. Ce n'est donc pas facile de vivre avec cette condition.»
Vous avez même fondé une organisation, S.O.S. Albino. Elle fait quoi exactement?
Salif Keita: «Avec cette fondation en long terme on essaye d'intégrer les albinos socialement, mais avant ça il faut savoir qu'ils sont aussi exposés à des cancers de peau et avec la fondation on essaye d'éviter les risques et comme cela leur donner une plus longue vie et avant tout une vie normale.»
Je veux vous remercier pour cette interview.
Salif Keita: «Merci»
Salif Keita: «Merci»
La danse est très importante dans la culture Africaine. Quand vous entrez encore une fois dans une salle plein de sièges, comme ici ce soir, cela vous fait penser quoi?
Salif Keita: «Cela me fait penser surtout que je dois faire danser les gens. Partout ou je passe je dois faire danser les gens. La musique africaine est faite pour danser. Il y a des exceptions, mais des gens qui dansent qu'avec la mort sont fataliste. La danse fait partie de nous. Que se soit pour la mort ou pas, les africains dansent. Notre musique veut aussi faire réfléchir les gens, on veut leur dire des choses, mais la plupart du temps on veut les faire danser.»
Le nouveau album, 'Mbemba', est en partie enregistré à votre nouvelle studio au Mali. C'est un rêve qui s'accompli la?
Salif Keita: «Oui tout à fait ! Avec tout le temps que j'ai passé à l'étranger, il fallait quand même que je fasse quelque chose pour le Mali aussi. Je suis très content que j'ai construit ce studio maintenant, qui n'est d'ailleurs pas la pour moi tout seule, mais pour tout le Mali, pour les jeunes musiciens qui veulent faire quelque chose de bien pour leur carrière.»
Vous êtes un des plus grandes artistes du Mali, mais aujourd'hui il y'en a beaucoup des autres, pensons à des gens comme Habib Koité ou Oumou Sangare. Vous faites des concerts partout dans le monde ou la plupart de votre publique ne comprend rien de votre musique mais néanmoins l'aime beaucoup. C'est quoi qui donne la musique Malienne cette universalité?
Salif Keita: «La musique Malienne est une musique naturelle comme la musique Africaine en générale. Elle est très pure et avec toutes les ethnies et toutes les cultures au Mali elle est presque inépuisable. La culture du Mali est très riche; c'est une vieille civilisation de plusieurs centaines d'années. Les gens aiment des choses qui ont un sens naturel parce qu'ils font partie eux même de la nature.»
Le titre de l'album, 'Mbemba', veut dire 'ancêtre'...
Salif Keita: «Oui c'est correcte.»
Un de vos ancêtres est aussi un des plus grands figures dans l'histoire du Mali. Je parle bien sur de Soundiata Keita, le fondateur de l'empire Mandingue. Etre un Keita au Mali aujourd'hui, ça veut dire quoi?
Salif Keita: «Etre un Keita au Mali bon… disons premièrement que politiquement au Mali nous sommes une démocratie maintenant, donc être un Keita ça rappelle surtout à l'histoire, à la culture.»
Les Keita faisaient partie de la caste des nobles et cela venait avec des limitations; devenir musicien cela ne se faisait pas étant Keita. Pour un européen ce système de castes, qui a des similarités avec le système indienne, est un peux difficile à comprendre. Comment ce système fonctionnait-t-il?
Salif Keita: «C'était une sorte de démocratie traditionnelle qui était tracé par Soundiata Keita pour arrêter tous les guerres. Il avait arrêté tous les guerres et pour maintenir la paix il a donné la musique à certains, l'artisanat à des autres et le militaire à certains autres encore ; il a donc doté chacun des ethnies d'une tache bien définie et c'est ça qui a effacé toutes les discriminations entre les différents ethnies au Mandingue depuis le treizième siècle!»
Vous faites une remarque plutôt importante la ; tout autour il y a des guerres civiles mais au Mali il n'y a pas cela et ça fait même que des musiciens comme par exemple Tiken Jah Fakoly, qui est originaire du Cote d'Ivoire, s'enfuit justement vers votre pays.
Salif Keita: «Justement parce que le Mali est un pays de paix. Il n'y a pas eu de guerre ethnique depuis le treizième siècle et il n'y en aura pas! Inch Allah! Si dieux le veut!»
De votre avant-dernier disque, 'Moussou', il y avait aussi une version avec des remix. D'ou est venue cette idée?
Salif Keita: «Aujourd'hui quand on fait de la musique, les gens vont prendre ce que tu as fait pour en faire ce qu'ils veulent avec cette matière. Cela est quelque chose de bien parce que cela ouvre des portes pour ta musique à un publique nouveau. J'ai beaucoup aimé cela et j'était très content du résultat.»
Cette été il y avait cette grande manifestation en aide de l'Afrique, Live 8, fondé par Bob Geldof. Beaucoup de gens ont aimé cela justement parce que c'était en aide de l'Afrique, mais il y avait aussi des critiques qui disaient qu'une manifestation pour l'Afrique devrait parler plus de l'Afrique préférablement par les Africains eux mêmes.
Salif Keita: «Oui, mais les Africains c'est des animaux non? Ils peuvent pas parler, ils sont incapables et c'est pourquoi les blancs prennent leur place ! Encore une fois on voit une telle initiative sur l'Afrique sans les Africains!»
Un autre grand obstacle que vous avez survécu c'est le fait que vous êtes né albino, un Africain blanc disons. Ici en Europe un albino ça va peut-être faire tourner les têtes des gens sur la rue, mais en Afrique ça peut avoir des conséquences plus profondes. Ca veut dire quoi exactement être né albino au Mali?
Salif Keita: «Ca dépend beaucoup des cultures et des traditions et des régions, mais en général nous sommes exposées à pas malle de violence et de jugements négatives et tout cela rend la vie très difficile. Ce n'est donc pas facile de vivre avec cette condition.»
Vous avez même fondé une organisation, S.O.S. Albino. Elle fait quoi exactement?
Salif Keita: «Avec cette fondation en long terme on essaye d'intégrer les albinos socialement, mais avant ça il faut savoir qu'ils sont aussi exposés à des cancers de peau et avec la fondation on essaye d'éviter les risques et comme cela leur donner une plus longue vie et avant tout une vie normale.»
Je veux vous remercier pour cette interview.
Salif Keita: «Merci»